Compendium

PROTEINES SERIQUES ELECTROPHORESE

Prélèvement : coagulé sur tube sec indispensable

l’hémolyse est gênante : l’hémoglobine libre donne un pic en bêta

Unités : g/l

Seules les valeurs absolues sont signifiantes

(elles sont calculées à partir des fractions observées à l’électrophorèse,

et du taux des protéines totales)

Valeurs de référence : albumine 35 – 50

a1 globulines 2.9 – 7.9

a2 globulines 5.1 – 11.8

b globulines 8 – 13

g globulines 6 – 15

Interprétation

Albumine : (les rares cas de bis-albuminémie n’ont pas de conséquence clinique)

Interprétation : voir fiche spécifique ALBUMINE

a1 globulines :

La principale contribution aux globulines vient de l’a1 antitrypsine et de l’orosomucoïde

augmentées dans le syndrome inflammatoire,

diminuée en cas de déficience génétique en a1 antitrypsine

a2 globulines :

Migrent dans cette zone l’haptoglobine, l’a2 macroglobuline, la ceruloplasmine, les apo-B

b globulines :

la principale contribution vient de la transferrine, à un moindre degré du complément C3

en cas d’augmentation des IgA, il devient problématique de séparer b et g  (cirrhose par ex.)

g globulines : (voir aussi fiches IGA , IGG , IGM)

Normalement la contribution est polyclonale

Les IgA migrent près de la zone b, puis les IgG, dominant quantitativement, enfin les IgM

Augmentations des gamma

En général, dans les pathologies chroniques, spécialement virales (hépatites B, C )

dans l’infection HIV, l’hypergammaglobulinémie est intense en début d’affection, suivie

d’un effondrement lorsque le SIDA se développe.

Diminutions des gamma

Pathologies lymphocytaires, SIDA et autres immunodéficiences, sujets âgés

Présence de fraction(s) monoclonale(s)

Certaines infections virales (EBV, CMV surtout) donnent des réponses immunologiques

d’une telle intensité que leurs anticorps spécifiques apparaissent tels un pic monoclonal.

En dehors de ces situations, le pic d’aspect monoclonal est à confirmer par technique

d’immunofixation, qui caractérise le type (A, G ou M, kappa ou lambda)

Si l’on a exclu une stimulation virale, il s’agit de l’expression d’un clone lymphocytaire

dans le cadre d’une MGUS/GMSI (gammapathie de signification indéterminée),

susceptible d’évoluer (au risque de 1%/an) soit en myélome asymptomatique, ou

symptomatique d’emblée, soit en amylose, lymphome, plasmocytome, Waldenstrom, LLC