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CHLAMYDIA

     Pour rappel Chlamydia désigne un genre de petites bactéries strictement intra-cellulaires (donc non cultivables sur milieux traditionnels), dont deux espèces en particulier concernent  

fréquemment la santé dans nos contrées

Chlamydia trachomatis

  Jusqu’aux années 80, était suspecte d’ infections sexuellement transmissibles (IST), mais sa détection par culture cellulaire était problématique ; vint un test ELISA de sensibilité et surtout de spécificité contestable, vu le contexte (IST !).

Test PCR : depuis les années 90, une PCR de routine apporte un diagnostic très fiable sur prélèvement de col chez la femme, et sur urines du matin, premier jet, chez l’homme. Ce test a mis en évidence l’ IST la plus fréquente, particulièrement chez les jeunes, avec une prévalence de l’ordre de 5 % ; chez l’homme, uréthrites, et plus rarement prostatites ; souvent asymptomatique chez la femme.

Tests sérologiques

   En cas d’infection non traitée, le germe donne ultérieurement des infections hautes, latentes (endométrites, salpingites, PID …) causes fréquentes de stérilité, où la bactérie est présente sous une forme sporulée et en principe inaccessible au traitement ; la PCR est négative.

   A ce stade, une sérologie positive est le seul témoin ; trois types d’anticorps sont disponibles 

anti-MOMP (major outer membran protein) : ces ac sont théoriquement les plus spécifiques, mais souvent absents (la bactérie sous forme sporulée n’a plus sa membrane externe)

les anti-LPS  (lipopolysaccharide, antigène de genre, aussi présent dans d’autres bactéries) peuvent révéler une infection latente, mais manquent de spécificité

les anti-HSP (heat shock protein), produits dans les infections latentes ; l’HSP chlamydienne présente une homologie de structure avec l’HSP humaine ; d’où risque de confusion immunologique et probablement responsabilité ultérieure dans des arthrites, ainsi que dans les altérations des muqueuses, causes de stérilité.(altérations auto-immunes)

En résumé

   La PCR permet de détecter une infection en cours, au stade contaminant, facilement curable.

   La sérologie peut  faire suspecter une, ou des infections souvent anciennes à l’origine de symptomatologies diverses. Les anticorps persistent souvent à vie, et sont non protecteurs.

Chlamydia pneumoniae

   Probablement responsable d’infections ORL  d’intensité variable, le germe a peut-être une implication, très controversée, dans des pathologies  diverses, y compris cardio-vasculaires

(sa présence dans des lésions n’est pas probante, vu qu’il est véhiculé par les macrophages)

Test PCR (non disponible en routine) : rarement positif dans les affections respiratoires.

Tests sérologiques :

   Nous testons les ac. anti-LPS IgA, qui ont le mérite d’apparaître précocement, mais dont la spécificité est faible : possibilité d’IgA aspécifiques et persistantes ; les anti-LPS IgG peuvent faire la différence en cas d’évolution entre deux prélèvements

 En résumé

   Pas de  PCR disponible ; la sérologie a  une certaine valeur surtout comme test d’exclusion