Retour du printemps : retour des pollinoses
Les allergènes moléculaires permettent d’éclairer ce problème de façon simple et efficace : l’approche exclut d’emblée l’interférence (env. 20% des cas), des CCD (groupes sucrés des plantes, non présents chez les mammifères, capables de produire des IgE non impliquées en clinique), elle permet une mise au point diagnostique en très peu de tests avec en outre valeur prédictive quant aux sensibilisations alimentaires.
– INAMI : maximum 6 tests –
La première floraison est celle des arbres (noisetier)
Arbres : (3 tests)
1/ rBet v1 : en Europe du nord, l’allergène majeur du bouleau (Betula Verrucosa), une PR10,
est responsable de quasi toutes les pollinoses aux arbres (>95%), et inducteur de environ 70% des sensibilisations alimentaires.
La sensibilisation aux autres PR10 est d’autant plus probable que leur structure est proche : celles des betulacées (aulne, noisetier, charme), mais aussi souvent celles des rosacées (pommes, poires, pêches, prunes), fabacées (arachide, soja, haricot, pois), apiacées (carotte, céleri), solanacées (tomate, pomme de terre) …
Les PR10, protéines transporteuses de stéroïdes, sont sensibles à la chaleur et aux protéases : en conséquence , les problèmes alimentaires subséquents se limitent généralement à des manifestations locales (syndrome oral), avec tolérance aux aliments cuits
2/ rBet v2+ v4 : les 2 allergènes mineurs du bouleau, profiline et polcalcine, auxquels réagissent environ 20% des polliniques, avec clinique modérée ou nulle, mais risque de sensibilisation encore plus large dans le règne végétal.
3/ nOle e1 : allergène majeur du frêne, protéine inhibitrice de la trypsine.
Sensibilise à la famille des oléacées (olivier, troëne, lilas, forsythia) ; situation assez rare, à envisager en cas de pollinose non dépendante de Bet v1, v2, v4
NB : les allergies alimentaires à des végétaux non liées aux PR10 avec des aspects systémiques
doivent évoquer une sensibilisation plus inquiétante aux :
– LTP : rCor a8 de la noisette, rAra h9 de l’arachide, rPru p3 de la pêche, … soit
– à des protéines de stockage : rCor a9 (noisette) rAra h1,2,3 (arachide), ou
Gly m5 et 6 en cas de réaction grave au soja. (pour citer les plus fréquentes)
Ces protéines résistant à la chaleur et aux protéases sont à l’origine d’ allergies à risque.
Herbacées, graminées : (3 tests)
1/ rPhl p1+ p5 : allergènes majeurs de la fléole (Phleum Pratense)
Ce test permet d’identifier 99% des polliniques de ce groupe, en Europe du nord
2/ rPhl p7+ p12 : allergènes mineurs correspondant aux profilines et polcalcines
du groupe ; panallergènes végétaux responsables des polysensibilisations ; on notera que dans ces cas la réponse à un traitement de désensibilisation est peu probable.
(inutile de les tester si déjà fait via le test de rBet v2 v4 !)
3/ nArt v1 : allergène majeur de l’armoise, quoique plus impliqué en Europe du sud
NB : les anciens tests type mixture sont à éviter, vu leur manque de sensibilité et spécificité
Disponible en ligne sur le site du labo : >access > medecin > infos du mois
ou, pour plus d’infos : taper Allergènes spécifiques, via google (page 1, 2eme position)