Hormone d’origine hypophysaire principalement, la prolactine présente des activités biologiques diverses, mais est surtout connue pour ses implications dans la stéroïdogenèse, avec des récepteurs testiculaires et ovariens, et pour son activité trophique et lactotrope au niveau mammaire.
Les dosages détectent avec une sensibilité variable 3 formes circulantes :
– la forme monomérique qui représente normalement environ 90 %, et est active
– la big prolactine <10 %, formes di- et trimérique, d’activité incertaine,
– la big big prolactine en proportion faible (5%), mais variable, peu ou pas active ;
elle correspond à un complexe prolactine-IgG qui peut donc donner lieu à des investigations inutiles dans env. 20 % des cas d’augmentation modérée (<100 mcg/l)
chez des patients asymptomatiques ; différents tests de laboratoire permettent d’éliminer cette fraction peu significative.
Pathologies
Chez l’homme la prolactinémie est investiguée dans des cas d’infertilité, troubles de
la libido, gynécomastie, galactorrhée
Chez la femme, en cas d’irrégularités du cycle, hypogonadisme, galactorrhée …
En cas de suspicion de lésions du SNC
Prélèvement sanguin
Préférer le matin à jeun et au repos
Vérifier
– l’absence de grossesse
– la prise de médicaments hyperprolactinémiants connus, tels que :
neuroleptiques divers, tricycliques, antihistaminiques, antiémétiques,
et en particulier métoclopramide, risperidone, domperidone
Le dosage peut se faire sous oestroprogestatifs
Causes d’augmentation
Des valeurs >100 mcg/l évoquent un adénome
Des augmentations modérées s’observent également en cas de :
traumatisme crânien, lésions diverses du SNC, post crise épileptique
insuffisances rénale, surrénale, hépatique, thyroïdienne
ovaires polykystiques