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SYSTEME  RENINE ALDOSTERONE

Régulation du système

                                                                                                                                        ( ACE)

  Chute de perfusion rénale > sécrétion de rénine > angiotensinogène > angiotensine I > II > III

  • vasoconstriction
  • sécrétion d’ADH
  • réabsorption de Na+ et perte de K+
  • sécrétion d’aldostérone  (surrénales)

pression rétablie > normalisation de la rénine

  Il est généralement pertinent de doser le couple rénine (REN)  + aldostérone (ALDOS)

Phase pré-analytique    (revêt une importance particulière)

Dosage d’aldostérone

  Un tube coagulé convient, sans problème particulier de conservation.

Dosage de rénine

   Initialement,  les labos mesuraient l’activité rénine plasmatique (PRA), c’est-à-dire la

production d’angiotensine (exprimée en ng/ml/h) ; ceci impliquait que, dès l’instant du prélèvement, le plasma (EDTA, bouchon mauve) soit constamment maintenu <4°C jusqu’à la

mesure, faute de quoi la rénine présente dans l’échantillon transformait l’angiotensinogène ;

la mesure  de génération de l’angiotensine était alors faussement basse

  Actuellement, vu la quasi impossibilité (sauf milieu hospitalier) de respecter ces conditions

strictes, les labos utilisent pour la plupart un dosage direct de rénine ; le sang doit alors être

gardé à température ambiante (comme pour tous les autres analytes), et n’être en aucun cas refroidi car sous l’action du froid : pro-rénine > rénine ; les valeurs sont faussement augmentées

De plus ce dosage (direct) est  mieux standardisé

  Autres conditions pré-analytiques contraignantes 

 Arrêt de certains médicaments (2 à 4 semaines)

    Inducteurs de  la production de rénine :

         prostaglandines, b mimétiques, IECA, sartans, diurétiques d’épargne K, spironolactone

    Inhibiteurs :  b bloquants, a bloquants centraux, AINS, clonidine, méthyldopa, moxonidine

 Régime normosodé (à contrôler par une mesure de natriurèse)

 Conditions d’orthostatisme

    Pour minimiser les variations, la prise de sang est recommandée sur patient allongé (2h)

    Ces conditions étant rarement réalisées, on se réfère à des normes debout, plus larges :

     ALDOS  26 – 440 ng/l        REN  4.4 – 46 mui/l

Interprétation

   L’exploration du couple REN-ALDOS fait  partie d’une mise au point d’hypertension (HTA)

 – 1>5 % des cas – mais des valeurs anormales peuvent s’observer en dehors de ce cadre.

 1. Hyperaldostéronismes secondaires  (les plus fréquents)

       Aldostérone et rénine sont élevés

     a. Hypovolémie efficace  (pas d’HTA)

                 Insuffisance cardiaque, syndrome néphrotique, ascites cirrhotiques

     b. Pertes de sel  (pas d’HTA)

                 laxatifs, diurétiques, acidose tubulaire rénale

     c. Hyper-réninisme primaire (avec HTA)

                 sténose artère rénale , tumeur juxta-glomérulaire,  insuffisance rénale chronique

2. Hyperaldostéronismes primaires

         HTA avec potassium < 4 mmol/l

         REN basse ,  ALDOS >150 ng/l avec rapport  ALDOS/REN >25 ng/mui

       Adénome de Conn (unilatéral), ou hyperplasie bilatérale, hyperaldostéronisme freinable

       par glucocorticoïdes (rare, génétique)

3. Hypersécrétion de précurseurs minéralocorticoïdes (rare)

         HTA  avec potassium bas

          REN et ALDOS  basses

     Déficits en 11 hydroxylase  ou en 17 a hydroxylase

          Voir 11 désoxycortisol et stéroïdes sexuels

4.. Excès apparent de minéralocorticoïdes

           HTA avec potassium bas,

            REN et ALDOS  basses

         Intoxication à la glycérrhizine ou dérivés (carbenoxolone)

         Cushing